samedi 23 décembre 2017

Féerie d'automne

Un autre dessin de Doz que vous pouvez retrouver sur:

http://fesseeo.net

qui m'a inspiré, là encore, un petit texte.

Doz Féerie d'automne

– Lequel, de banc ? Montre-moi !
– Je sais plus au juste.
– Menteuse ! Tu sais parfaitement. J’ai pas de conseils à te donner, Jessica, mais, à ta place, j’éviterais d’aggraver mon cas.
– C’est celui-là, là-bas, près des arbres.
– Tu es sûre ?
– Certaine, oui.
Je l’ai emmenée s’y asseoir.
– Là ! Et maintenant tu vas bien gentiment me raconter ce qui s’est passé.
– Oh, rien ! Pas grand-chose.
– Mais encore ?
– J’y suis venue discuter avec un type, samedi soir, en sortant de boîte.
– Un certain Jérémie.
– Comment tu sais ?
Elle a dessiné un rond, du bout du pied, dans la poussière.
– Peu importe comment je sais. Et alors ? Ce Jérémie ?
Un rond qu’elle a aussitôt effacé. Et remplacé par un autre.
– Oh, mais rien… On a fait la causette. Et puis voilà.
– Prends-moi bien pour un imbécile.
– Mais si, je t’assure !
– C’est pas ce qu’on m’a dit.
– Qui ? C’est Pauline, je parie. Elle peut pas me voir.
– Ne détourne pas la conversation, veux-tu !
– J’avais un peu bu…
– C’est pas une excuse. Et ?
– Il m’a embrassée.
– Nous y voilà ! Et il ne s’est pas contenté de ça…
– S’il te plaît, Vic, ne m’oblige pas à…
– À quoi ? À dire qu’il s’est montré très entreprenant ? Et que tu as aimé ça.
– Vic !
– De plus en plus entreprenant…
– Je te demande pardon.
– Et que, pour finir, il t’a sautée, là, ici même, sur ce banc où on est assis. C’était bon au moins ? T’as pris ton pied ?
– Je te demande vraiment pardon.
Elle a tendu vers moi une main que je n’ai pas prise.
– Bon, mais tu sais ce qu’on avait dit après l’épisode Benjamin ? Tu te rappelles ?
– Oui.
– Quoi ?
– Que si je recommençais, que si je te trompais encore une fois, ou tu me quittais ou tu me flanquais une mémorable correction à la badine. Au choix.
– Et tu choisis ?
– Me quitte pas, Vic ! Je t’en supplie, me quitte pas !
– Eh bien, allez, alors !
– Ici ? Maintenant ?
– C’est bien ici que t’as commis ton forfait, non ?
– Il pourrait venir du monde, on sait jamais.
– L’autre soir aussi, il pouvait en venir. Et ça t’a pas vraiment dérangée. Alors, allez ! Tu te mets en position.
– Il y aurait pas moyen, Vic ?
– Moyen de quoi ?
– Que tu me la donnes pas.
– Tu préfères que je te quitte ?
– NON !
Elle l’a hurlé. Et s’est docilement laissée allonger en travers de mes genoux.
– On va t’en faire passer à tout jamais l’envie, tu vas voir !
J’ai relevé la jupette haut sur les reins, j’ai baissé la petite culotte et j’ai lancé un premier coup de badine.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire