jeudi 16 novembre 2017

Mémoires d'une fesseuse (11)

C’est le sentiment d’une présence dans ma chambre qui m’a réveillée en sursaut, sur le coup de deux heures du matin. J’ai allumé. Marie-Clémence était toujours au coin. Là où je l’avais envoyée en début de soirée. Elle n’avait pas bougé.
– Qu’est-ce tu fous là ? Va te coucher !
L’image d’Hélène, penchée à poil sur sa table, m’a effleurée. Est-ce qu’elle non plus n’avait pas bougé, attendant patiemment que je vienne la délivrer ? Peut-être. Sûrement même. On verrait ça. Plus tard.
Et je me suis rendormie.

À neuf heures, j’ai déjeuné. Je me suis douchée. Habillée. Ce n’est qu’ensuite, bien après, que je l’ai appelée. Ça a d’abord sonné sept ou huit fois dans le vide avant qu’elle ne finisse par décrocher.
– Hélène ?
– Oui.
– Tu m’as désobéi. Tu n’es pas restée comme je te l’avais dit.
– Ah, mais si ! Si ! Je t’assure.
– Ah, oui ? Et comment t’as fait pour attraper ton téléphone alors ? Il était dans la cuisine.
Il y a eu un long silence.
– Tu vois bien… Non seulement tu me désobéis, mais, en plus, tu me mens. Bon, mais j’arrive. On va régler ça.

Je ne lui ai pas adressé un seul mot. Je me suis emparée du martinet et je l’ai aussitôt fouettée. Les coups de lanière s’abattaient sur sa croupe avec un bruit sec, s’y incrustaient en relief, la faisaient haleter, gémir et trépigner d’une manière dont je ne pouvais pas ne pas reconnaître, quand bien même je l’aurais voulu, qu’elle m’était extrêmement agréable. De plus en plus agréable au fur et à mesure que la correction se poursuivait et que son fessier se couvrait de longues zébrures boursouflées. Elle semblait y prendre, elle aussi, un incontestable plaisir. Ses fesses s’étaient progressivement mises à onduler lascivement d’une façon qui ne pouvait laisser planer aucun doute sur la nature de ce qu’elle ressentait.
Je me suis interrompue. J’ai glissé une main entre ses cuisses. Je suis remontée. Elle était trempée. J’ai un peu séjourné sur les rebords de sa fissure intime. M’y suis brièvement aventurée. Elle a poussé un long râle de satisfaction.
J’ai repris le martinet et j’ai recommencé à cingler. Toujours les fesses, mais très bas. Le plus bas possible. Elle a geint. De plus en plus vite. De plus en plus fort. Et elle a proclamé, à pleins poumons, une jouissance qui l’a fait basculer sur le côté. Dont elle a mis un temps infini à émerger.
– Merci. Oh, merci. Si tu savais !
Si je savais quoi ?

Je l’ai aidée à se redresser. On est allées s’asseoir.
Hein ? Si je savais quoi ?
– Comment c’est fabuleux un pied que tu prends, comme ça, pendant qu’on te corrige. C’est unique. À rien d’autre ça peut se comparer. Et c’est pas si souvent que ça arrive.
Elle m’a lancé un regard tout humide de gratitude.
– Mais ça, c’est parce que comment ça se sentait le plaisir que t’avais à diriger. À avoir les pleins pouvoirs. Et à taper. T’en étais tout enivrée. Toute dilatée. Un vrai bonheur pour moi.
Elle a posé sa main sur la mienne.
– La seule chose… c’est que tu peux lâcher tes coups, tu sais, si tu veux. Encore plus. Complètement. Plus ça fait mal et plus…
Elle n’a pas terminé sa phrase.

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